365 jours de bonheur

Avez-vous déjà remarqué à quel point ce qu’on retient c’est qui nous a mis en colère, ce qui nous a blessé, bref uniquement les événements négatifs ?

Il y a un peu plus d’un an, alors que l’année se terminait, je suis tombée sur un concept que je ne connaissais pas : « happiness jar project ». Je ne sais pas si c’était la mode, ou alors si c’est la période qui s’y prêtait, à savoir fin d’année, réflexion sur les résolutions pour l’année à venir... ça pullulait sur les réseaux sociaux. Cela a tout de suite attiré mon attention, j’étais intriguée.

Une de mes amies en a également parlé dans son blog en disant qu’elle le ferait pour l’année à venir. J’ai trouvé que c’était une excellente idée et j’ai eu envie d’essayer moi aussi, ça ne pouvait pas me faire de mal. A cette période j’avais le moral dans les chaussettes, ce type d’initiative ne pouvait que me redonner le sourire, du moins m’aider à voir les choses de façon plus positive.

Dès les premiers jours de janvier, je suis allée acheter le pot et du papier ! Il ne s’agissait pas uniquement de retenir ce qui avait été positif, ce qui m’avait rendue heureuse de la journée, il fallait qu’il y ait un cérémonial qui l’accompagne. Et ça commençait par avoir un joli bocal et de jolis papiers: j'avais pris soin de découper les papiers avec des ciseaux spéciaux, j'avais des feutres pour écrire mes bonheurs de la journée en couleur (au final c'était en bleu ou rouge, parce que les autres couleurs avaient séchées! mais c'est l'intention qui comptait!!).

Tout contribuait à rendre ce moment agréable et parfois j'attendais impatiemment la fin de la journée pour ce bilan.

Les premiers jours ont été faciles, les circonstances le permettaient : de la famille et des amis présents, de bons moments passés avec eux, tout allait bien, c’était un plaisir d’écrire mes bénédictions, de voir mon bocal se remplir jour après jour, jusqu’à ce que survienne un événement triste, un décès dans la famille.

Comment trouver quelque chose de positif quand on est endeuillé, triste ? Tout un défi!

Ca peut paraître surprenant mais le fait d’avoir ce cérémonial : tous les soirs, prendre le temps de réfléchir à ce qui a été positif dans la journée, ce qui m’a rendue heureuse, les bénédictions que j’ai reçues, etc. a considérablement changé ma façon d’appréhender cet événement ! J’étais très triste, mais je parvenais à regarder les choses au-delà de ma douleur.

De la même manière, pour les journées vraiment pourries, j’ai commencé à prendre les choses différemment. Je me souviens tout particulièrement d’un jour au bureau où mon ordinateur fonctionnait mal, le support informatique ne m’aidait pas vraiment, je dirais même, pas du tout ! J’étais d’une humeur massacrante avec ça... Résumé de ma journée : niveau de productivité, 0, niveau d’énervement au-dessus de 100, satisfaction globale de la journée, plus ou moins égale à 0, bref une journée comme on les aime ! Lorsque je me suis posée devant ma feuille je n’ai pas tout de suite trouvé ce qui avait pu être positif. Alors que je m’apprêtais à écrire RAS, ce qui revenait à laisser une feuille blanche, j’ai revu la bienveillance et compassion de mes collègues tout au long de la journée. Elles avaient contribué à m’apaiser et cela m’avait marquée. C’est finalement ce que j’ai noté sur mon papier du jour!

Aujourd’hui, c’est devenu naturel d’apprécier chaque petite chose et de me focaliser dessus, autant que je peux me focaliser sur ce qui ne va pas. Je ne suis pas en train de dire que je ne m’énerve plus, ou encore que j’arrive à affronter les journées pourries avec calme et sérénité, loin de là, je n’y suis pas encore !! Ce que j’essaie de dire c’est que j’ai davantage de recul par rapport à tout cela, les sentiments négatifs que ça produit durent moins longtemps, d’autant plus qu’avec le temps j’ai réalisé à quel point ils étaient énergivores...

Aujourd'hui, j’ai envie de vous encourager à lancer votre happiness jar project, pour une semaine par exemple, ou peut-être un mois, en famille, en amoureux, etc. cela peut devenir un véritable moment de partage.

En ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment renouvelé cette initiative en 2018, surtout parce que je n’ai pas pris le temps de dépouiller mon pot de 2017. Cela dit, c’est une expérience vraiment enrichissante ! En effet, les jours où je broyais du noir, il me suffisait juste de regarder mon bocal, d’y voir tous les petits papiers représentant toutes les bénédictions que j’avais reçues pour relativiser. Difficile de dire « il ne m’arrive jamais rien de bien » alors que j’ai face à moi un bocal rempli de choses positives qui me sont arrivées !

A ce propos, bien que je n’aie toujours pas pris le temps de m’occuper de mon pot 2017, je me suis rendue compte d’une chose : le bonheur est dans les petites choses ! La plupart du temps, ce que je retenais de mes journées c’était principalement les petites attentions, les choses immatérielles: les moments passés avec des personnes que j'apprécie, les bonnes nouvelles des proches, autant de petites choses qui d'emblée peuvent paraître insignifiantes, normales, tant elles se sont intégrées à notre quotidien.

On a tendance à penser que si on a plus, on sera plus heureux. C’est tout bonnement faux. En réalité, le surplus de bonheur ne sera que de courte durée, on retrouvera très vite son niveau de bonheur initial.

Je suis persuadée que si on n’est pas capable d’apprécier les petites choses, on ne saurait apprécier les plus grandes. Ca reste un avis personnel! Je pense que je reviendrais sur le sujet bonheur dans un billet dédié très prochainement.

Alors happiness jar project, vous commencez quand ? Vous l’avez déjà fait, qu’est ce que ça vous a apporté ? Je suis curieuse de le savoir !!

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